“uroborus issue”
veranosurinviernonorte
(ñ)
La capacidad de adaptación humana como causa y consecuencia.
¿Cambiamos el entorno para dar soluciones y después nos adaptamos al cambio, o cambiamos sólo porque somos capaces de adaptarnos?
¿Cuándo y cómo se invirtió la relación según la cual las máquinas aspirarían a la condición humana, para en cambio tomar -cada vez más- imágenes del mundo mecánico-digital y emplearlas en nuestra propia descripción?
La tecnología como instrumento para la auto-saturación. ¿Hasta dónde somos capaces de absorber? ¿Cuánta virtualización soporta el hardware humano?
El problema de la densidad (densidad en el tiempo y el espacio), una densidad frente a la cual uno avanza convirtiéndose en un autómata funcional, filtrando el exceso de colores brillantes, el exceso de sonidos alarmantes, la saturación de productos en los comercios, de redes y de “amigos”, de “eventos” y “contenidos”, de trabajos y funciones. ¿A fuerza de mercado hemos saturado los sistemas al punto de volverlos inhabitables?
La farsa saturada,
de grasa, de estilo, de piel que se estira, de burdos maniqueísmos, de carencias sin prosodia, de tildes obcecadas, de verbos sin gracia, de ruido en do mayor, de miel o carbón.
En (o dentro de) un juego o mecanismo siniestro en el cual (o según el cual) nuestro objetivo es cumplir con todos los objetivos, vivir “a tope”, ser “eficientes y competitivos”. ¿Alguien (¿quién?) regula o dirige este proceso?
Dialemáticas emergentes: hombre/máquina, transformación/saturación. Dualidades que son en el fondo la misma, considerando al hombre como el campeón de las transformaciones y a la máquina como el instrumento de la saturación.
¿Seducción de un mundo que a causa de sus ventajas nos arrastra hacia su lógica?
La “saturación”; definida como una situación en la cual las soluciones se han transformado en problemas, lo probable se realiza cada vez menos, y lo improbable sucede más y más.
Uroborus, urobor-us.
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(ç)
L’adaptabilité de l’homme, cause et effet.
Devons-nous changer notre environnement pour apporter des solutions à la nécessité de nous adapter, ou devons-nous changer uniquement parce que nous en sommes capables et ne découvrir qu’au cours du processus les solutions que nous aurions pu apporter ?
Examinons la possibilité d’améliorer l’espèce, examinons-en la conscience et la volonté. Comme s’il était possible de faire de la science un art et de l’homme son œuvre la plus achévée, la plus brillante. Quand et comment cette relation a-t-elle été renversée ? Cette relation selon laquelle les machines aspirent à la condition humaine pour atteindre un état dans lequel nous prenons de plus en plus d’images de ce processus mécanico-numérique lui-même pour nous décrire ? Est-ce de la jalousie de la part de l’homme ?
La technologie en tant qu’instrument d’auto-saturation. La virtualisation de la réalité (au sens où une machine est virtualisée) implique-t-elle de saturer cette réalité ? Que sommes-nous capables d’absorber ? Quel niveau de virtualisation l’homme physique peut-il supporter ?
Problème de la densité (densité dans l’espce et dans le temps). Une densité telle, qu’elle est impossible à gérer en son sein ; une densité que l’on ne contre qu’en se mutant en automate fonctionnel, filtrant les excés de couleurs vives, les excés de signaux d’alarme, l’offre saturée des produits marchandisés, les «amis» proliférants des réseaux sociaux , les «événements» et les «contenus» des chantiers et des projets. A force de marketing, avons-nous saturé l’ensemble des systèmes au point de les rendre inhabitables ?
Farce saturée de fatuité, de minauderie, de peaux liftées, de manichéismes flagrants, de palabres sans consistance, de tons péremptoires, de verbe sans grâce, de bruit en do majeur, de miel comme de crasse.
Satellites saturés de locuteurs sans interprètes, de gloussements insipides, de rituels vides de sens, de distanciations fictives, de perspectives brouillonnes.
Un jeu (ou un mécanisme) sinistre dans lequel (ou par lequel) notre objectif est d’atteindre tous nos objectifs, de vivre “dans l’abondance”, d’être “efficace” et “concurrentiel”. Est-ce que quelqu’un (qui?) réglemente ou oriente la direction, la logique et la vitesse de ce processus ?
Deux dualités émergent (Dialectiques ? Dialemmatiques ?) : celle de l’homme/machine et celle de la transformation/saturation. Deux dualités qui sont profondément la même, considérant l’homme comme le champion des transformations et la machine comme l’instrument de ses saturations.
Renversement historique. Au début de la révolution industrielle la machine était annoncée comme solution à l’aliénation par le travail, désormais la machine est devenue le problème … suspecte de créer de nouvelles aliénations (accélération du temps, rentabilité des processus, débordement de l’information, modélisation de la vie). Séduction d’un monde qui, grâce à ses avantages, nous entraîne dans sa logique ?
Au final, le thème sous-jacent est la «saturation», en tant que situation dans laquelle les solutions sont devenues les problèmes, en tant que situation où le probable est de moins en moins réalisé, et l’improbable de plus en plus subi.
Uroborus, urobor-us.
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(sh)
Human ability for adaptation as cause and consequence.
Do we change our environment to give solutions and then adapt to change, or do we change just because we’re able to adapt?
When and how was the relationship inverted, that relationship according to which machines would aspire to the human condition to reach a state in which we take more and more images from the mechanical-digital work to use them to describe ourselves?
Technology as an instrument for self-saturation. How much are we able to absorb? How much virtualization can human hardware support?
The problem of density (density in time and space), a density against which one moves forward turning into a functional automaton, filtering the excess of bright colours, the excess of alarming sounds, the saturation of products in shops, of networks and “friends”, “events” and “contents”, of works and functions. By dint of marketing, have we saturated all the systems up to the point of making them uninhabitable?
The saturated farce,
of fat, of style, of stretching skin, of blatant manichaeism, of shortage without prosody, of obstinate accents, of graceless verbs, of noise in C major, of honey or coal.
In (or inside of) a sinister game or mechanism in which (or according to which) our aim is to fulfil every aim, living “to the full”, being “efficient and competitive”. Does someone (who?) regulate or direct this process?
Emerging dialemmatics: man/machine, transformation/saturation. Dualities that are in depth the same, considering man as the champion of transformations and the machine as the instrument of saturations.
Seduction of a world that, through its advantages, drags us towards its logic?
The “saturation”, defined as a situation in which solutions have turned into problems, the probable is less and less realized, and the improbable happens more and more.
Uroborus, urobor-us.
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